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Le PS tape sur Mélenchon pour saper le Front de gauche

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Rupture. Les dirigeants socialistes optent pour la diabolisation du leader du Parti de gauche, désormais considéré comme un opposant.
publié le 25 mars 2013 à 22h36

Haro sur l'ancien camarade. Au PS, les attaques de Mélenchon ne déclenchent plus les «Oh, Jean-Luc, on le connaît…» d'avant 2012. Fini. La riposte après ses sorties ce week-end contre le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici (lire page 2), a consommé la rupture avec l'ancienne figure de l'aile gauche du parti.

«On ne peut pas laisser insulter un dirigeant socialiste», justifie David Assouline, porte-parole du PS. «Jean-Luc est dans la phase opposition-provocation, ironise une resposnable du parti. Comme les parents, on essaie plusieurs méthodes.» Et, pour tenter de le faire taire, ils ont choisi de le diaboliser : «Mélenchon va braconner sur les terres de Marine Le Pen. C'est une faute politique», dit Luc Carvounas, responsable PS des relations avec les autres partis. «Ils cherchent à flétrir pour ne pas débattre de leur politique», rétorque Alexis Corbière, proche du coprésident du Parti de gauche (PG).

Danger. Pour un membre de la direction du PS, désolé de ce jeu de massacre : «C'est exactement ce qu'attend Jean-Luc…» «Tant que vous dédiabolisez [Marine Le Pen] et que vous me diabolisez, vous êtes ma meilleure équipe de com», s'est d'ailleurs permis Mélenchon, samedi, dans les coulisses du congrès du PG.

Pour ses proches, si les socialistes ripostent aussi fort, c'est parce qu'ils voient dans le patron du Front de gauche un danger. «On est entendus. Les enquêt