Une des chefs de file de l'aile gauche du PS, la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann réunit ce soir à l'Assemblée nationale des responsables socialistes, communistes et écologistes, tous membres du collectif «Gauche avenir» pour débattre des «nouveaux droits des travailleurs». Rare démonstration d'unité à gauche alors que le climat se tend un peu plus entre le PS et Jean-Luc Mélenchon.
Pourquoi cette initiative ?
Nous voulons montrer qu’il y a des convergences possibles pour rassembler les roses, les rouges et les verts. Prouver qu’il y a une vision de gauche réaliste, sans être forcé de tomber dans le néolibéralisme. Nous allons travailler à des amendements communs pour rééquilibrer le projet de loi «sur la sécurisation de l’emploi». Nous voulons aussi travailler à une nouvelle loi Auroux pour protéger les salariés : que ce soit en renforçant le rôle des CHSCT, dans la lutte contre le stress ou l’amélioration des conditions de travail. Nous ne sommes pas là seulement pour s’opposer à une loi qui ne nous plaît pas mais travailler aussi à la deuxième phase du quinquennat de François Hollande.
Quels sont ces amendements au projet de loi sur l’emploi ?
Nous ne pouvons pas valider les accords de «maintien dans l’emploi». On ne peut pas valider qu’un accord majoritaire dans une entreprise remette en cause un contrat de travail individuel sous peine de licenciement. Nous souhaitons aussi élargir la taxe sur les contrats courts et mettre en cause l’homologation des plans de licenciements par l’administration plutôt que la justice.
Mais le gouvernement n’est pas d’accord à ce que ce projet de loi, issu d’une négociation entre partenaire sociaux, soit modifié à coups d’amendements...
Le gouvernement a bougé.