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Libération
Récit

Oise : PS et UMP sonnés par le vote

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Après la victoire ric-rac de la droite à la législative, les deux partis s’accusent l’un l’autre de la percée FN.
Jean-­François Mancel, dimanche à Beauvais, après son élection. Marine Le Pen, de son côté, s’est félicitée de «l’accélération de la dynamique du FN». (Photo AFP)
publié le 25 mars 2013 à 22h26

Un résultat «historique», un «magnifique signal d'espérance» : Marine Le Pen n'avait pas de mots assez forts, hier, pour qualifier «l'extraordinaire accélération de la dynamique du FN», à l'occasion du deuxième tour de la législative partielle, dans l'Oise. L'UMP Jean-François Mancel, leader de la droite départementale depuis près de trente ans, a été réélu d'extrême justesse avec 51,41% des suffrages. Il n'aura manqué que quelques centaines de voix à la candidate Florence Italiani pour réussir l'exploit de se faire élire à la majorité absolue sous l'étiquette FN. Sonnés, les responsables de l'UMP et du PS ne cachent pas leur effarement. A moins d'un an des élections municipales, la partielle de Beauvais fait craindre le pire. Tandis que la gauche peine à se remettre de son humiliante élimination dès le premier tour, la droite découvre qu'elle peut être menacée dans l'un de ses fiefs par une inconnue siglée FN. Les deux partis de gouvernement sanctionnés tour à tour : dans sa croisade contre «l'UMPS», Marine Le Pen ne pouvait espérer plus beau résultat. «Le FN est le centre de gravité de la vie politique. Nous aurons un très grand nombre de conseillers municipaux, et c'est une marche incontestable vers notre arrivée au pouvoir», s'est-elle emballée sur Europe 1.

Consigne. Hier, les états-majors du PS et de l'UMP se renvoyaient la responsabilité de cette calamiteuse élection. Selon Jean-François Mancel,