Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a estimé mardi que François Hollande ne pouvait «rester sourd à cinq législatives partielles perdues» depuis juin «et à une mobilisation sans pareille» contre le mariage homosexuel.
«Cette manifestation s'est très bien déroulée», a affirmé Christian Jacob lors d'un point de presse, en jugeant les «dérapages» à la fois limités et imputables au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. «Ramenons les choses à ce qu'elles sont : est-ce qu'il y a une voiture de retournée, une vitrine cassée ? Non», a-t-il lancé. Mais, a-t-il ajouté, «on est face à un ministre de l'Intérieur qui a complètement sous-estimé et traité par le mépris la mobilisation dont on l'alertait depuis plusieurs semaines».
«Il y a eu de ce fait les dérapages auxquels on a pu assister, et donc l'utilisation des gaz lacrymogènes contre les familles», a poursuivi le député-maire de Provins (Seine-et-Marne). Alors que l'ancienne ministre Christine Boutin a demandé la démission de Manuel Valls et du préfet de police, Christian Jacob a précisé n'avoir «pas demandé de démission». Concernant Manuel Valls, «sa démission, c'est sa décision à lui, celle du Premier ministre et celle du président de la République», et par ailleurs «c'est trop facile pour le ministre de l'Intérieur de faire porter le chapeau au préfet de police».
«La mobilisation se fait sur le sujet du mar