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Le binôme homme-femme des cantons a eu chaud

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Alors que 86% des conseils généraux sont des hommes, le texte a failli être rejeté à l'Assemblée et le projet de loi a dû être voté à deux reprises.
par AFP
publié le 26 mars 2013 à 19h14

L’Assemblée nationale a été à deux doigts de rejeter mardi le projet de loi du ministre de l’Intérieur Manuel Valls instaurant un binôme homme-femme dans chaque canton pour les élections départementales, le nombre de députés de droite et de gauche étant comparable au moment du vote.

La présidente de séance, Laurence Dumont (PS), a dû à deux reprises procéder à un «assis/debout» pour compter les députés favorables ou défavorables à une motion de rejet préalable du texte déposée par l'UMP. Elle a finalement conclu que la motion n'était pas adoptée, sous les protestations de l'opposition.

«Nous sommes manifestement majoritaires», a affirmé Guillaume Larrivé (UMP), tandis que François Sauvadet (UDI) s'est déclaré «troublé», car il avait «visuellement le sentiment que nous étions les plus nombreux».

L’Assemblée nationale va débattre toute la semaine de ce projet de loi, qui connaît un parcours parlementaire difficile. Rejeté par le Sénat et adopté par l’Assemblée en première lecture, il a été voté le 15 mars en seconde lecture par le Sénat, qui l’a toutefois amputé de sa disposition principale, le binôme homme-femme, mesure que s’apprêtent à rétablir les députés. Ceux-ci auront au final le dernier mot, après d’ultimes navettes.

Selon cette réforme, dans chacun des cantons, dont le nombre serait divisé par deux (de 4.000 à 2.000), les électeurs désigneraient, au scrutin majoritaire à deux tours, un binôme-homme femme pour les représenter au conseil