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Libération
Reportage

Avec Hollande, une France toujours en attente

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Hollande, le temps du bilandossier
Malgré ses récents déplacements, le chef de l’Etat reste dans une spirale d’impopularité et ne parvient pas à laisser dans l’électorat la marque des réformes engagées depuis un an.
publié le 27 mars 2013 à 21h16

Alors que la popularité du chef de l'Etat sombre dans les sondages, Libération est reparti à la rencontre du peuple de gauche, celui qui avait accueilli François Hollande à Dijon, Toulouse, Bordeaux et au Salon du livre de Paris.

A Dijon : «Je n’ai pas vu de grandes réformes qui nous touchent»

Lundi, maison de l'emploi du quartier des Grésilles à Dijon. Au mur, une petite dizaine d'offres d'emplois punaisées : agent d'entretien, peintre en bâtiment, auxiliaires de vie… Un bout de papier rappelle que le Smic horaire est toujours à 9,43 euros. Une affiche fait de la retape : «Vous avez entre 16 et 25 ans ? L'Etat s'engage pour 150 000 emplois d'avenir.» Il y a quinze jours, dans une belle cohue, François Hollande s'était fait apostropher sur la place du marché. «Mais elles sont où vos promesses ?» avait crié un badaud avant de se faire expulser par le service d'ordre. Aux Grésilles, quartier en partie réhabilité, le chômage évolue entre 30 et 40%. On est à dix minutes en bus du centre-ville. Mais déjà dans un autre monde, très loin du taux de chômage de 8% du bassin dijonnais.

Derrière le seul ordinateur en accès libre, Abdelaziz aide un ami à répondre à une annonce. Lui-même est au chômage depuis un an. Il était là lors de la visite de Hollande. «C'était bien», dit-il dans un sourire. Il a voté pour lui aux deux tours de la présidentielle. Et aujourd'hui, il se dit «satisfait». Les critiques contre le Président ? «Comme il y a la crise, il faut bien que les politiques en prennent pour leur gra