Quarante-cinq petites minutes à la télévision pour tenter de rassurer une opinion publique déboussolée et, pour une partie, déjà en colère. Contre ce mariage gay qui n’en finit pas de rester au travers de la gorge du peuple de droite. Contre cette politique économique qui ne produit pour l’instant aucun résultat tangible. Quarante-cinq minutes, c’est peu. C’est court. C’est à se demander si François Hollande croit encore en lui. Si on omet ses vœux, ce sera sa première télé depuis son intervention au 20 heures de TF1, le 9 septembre.
Depuis quelques semaines, ministres et députés le supplient d'aller s'expliquer à la télévision. Ses conseillers lui ont proposé toutes les formules possibles et imaginables, «mais c'est lui qui décide, seul, comme il le sent», confie un proche. Or, Hollande n'est pas un grand original. Ce sera donc que du très classique : un face-à-face avec David Pujadas. Pour justifier ce dispositif, l'Elysée invoque «le parallélisme des formes» avec l'intervention de septembre. Et tant pis si le précédent exercice n'a pas laissé un souvenir impérissable.
Or, le climat politique et social s'est considérablement dégradé. «Les Français se disent : "La potion est amère, tous ces efforts pour qu'on ne tienne pas l'engagement des 3% de déficit ? Alors qu'est-ce que ça va être pour arriver à 0% en 2017 s'ils continuent comme ça." La question, aujourd'hui, c'est jusqu'où la patience des Français peut tenir. D'où la nécessité de parler», adme