Il débarque ce mercredi vers 22 heures dans le bar saturé de fumée de cigarettes. Assure:
«Euh, là, ça risque d’être compliqué....»
On lui ouvre une fenêtre et une bière; l’imposante sécurité rapprochée lâche du lest: Pascal Canfin
(photo Reuters)
, impeccable cravate, se détend. De retour de Birmanie, le ministre délégué au Développement a 5 heures de décalage horaire dans les dents, et cela se sent. Mais vite, le troisième ministre à fouler le sol de la révolution de jasmin depuis deux ans, reprend la main. Cofondateur de «Finance watch», ce «Greenpeace de la finance» il a rencontré ce matin le pouvoir en place, mais il est surtout là pour le contre-pouvoir en ébullition: le Forum social mondial,
«une source d’inspiration»
et une façon d’honorer une «dette»:
«le FSM a fait vivre des idées suffisamment majoritaires pour qu’elles puissent être désormais mises en oeuvre»
.
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Seul ministre français à la grand-messe alter quand il y a dix ans, ils se bousculaient pour être sur la photo à Porto Alegre, Canfin assume son rôle. L'ex-journaliste d'Alternatives économiques dit ainsi: «Je viens me nourrir du renforcement des sociétés civiles, mais je ne suis évidemment pas d'accord sur tout. Mon rôle, c'est de mettre en o