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Libération

Hollande fait son service après-vente

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«Mon cap, c’est la croissance»: hier soir sur France 2, le Président a tenté de vendre sa politique malgré la persistance de la crise.
Paris, le 28 mars 2013 Intervention de François Hollande sur France 2 ACCORD INTERNET (Sébastien Calvet)
publié le 28 mars 2013 à 23h06

Une confession? Une boulette? Une prise de hauteur? Hier, sur France 2, alors qu'il tentait de vendre son pouvoir de persuasion en Europe, François Hollande a eu un peu de mal à trouver les mots pour se définir : «C'est mon rôle, non pas parce que je suis un président socialiste, d'ailleurs je ne suis maintenant plus un président socialiste, je suis le président de tous les Français, je suis le président de la France.» Comme si le chef de l'Etat avait acté hier soir une transformation, un changement. Pensait-il à sa stature ? Ou à sa politique ? En tout cas, hier, Hollande a surtout cherché à rassurer. Sur un cap : le retour de la croissance. Et son objectif : la baisse du chômage. «Je serai jugé sur un seul critère : est-ce que j'ai fait avancer la France? […] Est-ce que j'ai réussi à faire diminuer le chômage ?»

Chapelet. Les Français qui espéraient hier pouvoir comprendre les raisons de cette crise inouïe qui n'en finit pas durer, en seront pour leur frais. Hollande a totalement manqué le début de son émission. Plutôt que de recontextualiser cette crise européenne et française et en donner une explication pédagogique, le chef de l'Etat a récité d'emblée toute la boîte à outils de sa politique économique : le contrat de génération, la création de la BPI, le pacte de compétitivité, le marché de l'emploi… Un long et fastidieux chapelet de mesures. Comme si Hollande s'était fixé une obligation: convaincre les Français qu'