Une figure imposée. Pour un responsable politique - qu’il soit maire d’un petit village comme candidat à l’élection présidentielle -, maîtriser l’art de la poignée de main est un des fondamentaux. En campagne, l’exercice s’apparente parfois à un sport de combat ; entre adversaires, à un fait politique ; et au sommet du pouvoir, à un enjeu diplomatique. Autant dire que, de Jacques Chirac à François Hollande en passant par Nicolas Sarkozy, les hommes qui ont dirigé la France depuis près de vingt ans ont démontré leur savoir-faire en matière de serrage de louches. Une qualité nécessaire mais (heureusement) pas suffisante pour accéder à l’Elysée.
Marquante. Sur le plan académique, Geoffrey Beattie, professeur de psychologie à l'université de Manchester, définit une poignée de main parfaite de la façon suivante : «La main à mi-chemin entre vous et l'autre personne, une paume douce et sèche, une pression ferme (mais pas trop), trois mouvements d'une vigueur moyenne et d'une durée inférieure à deux ou trois secondes, le tout accompagné d'un regard et d'un sourire.» Voila pour la théorie. Et si l'acte en lui-même est anodin - un être humain occidental serre en moyenne 10 000 mains dans sa vie -, certaines de ses poignées suscitent forcément plus de commentaires que d'autres. Durant la présidentielle, après l'âpre débat d'entre-deux tours entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, au printemps dernier, le simple fait que les deux finalis