Un livre qui tombe très mal : alors que Jean-François Copé, président provisoire et contesté de l'UMP, poursuit méthodiquement son entreprise de relégitimation, une enquête met au jour les coulisses du «putsch» du 18 novembre dernier (1). Les auteurs Carole Barjon et Bruno Jeudy, journalistes au Nouvel Observateur et au Journal du dimanche, se sont intéressés à l'épisode le plus rocambolesque de ce feuilleton : «l'oubli» de trois fédérations d'Outre-mer dans le décompte final du vote des militants. La prise en compte des suffrages oubliés inverse le résultat : c'est Fillon (avec 26 voix d'avance) et non plus Copé (avec 98 voix d'avance avant «l'oubli») qui aurait dû être proclamé vainqueur par la fameuse Cocoe, la commission de contrôle des opérations de vote, présidée par le sénateur UMP Patrice Gélard.
Risée. Copé n'a jamais contesté cette «erreur matérielle». Mais il la juge négligeable puisqu'après examen des recours, il a été déclaré vainqueur avec plusieurs centaines de voix d'avance. Ce que suggère l'enquête des deux journalistes aguerris - spécialistes reconnus de la droite française -, c'est que «l'erreur matérielle» était en fait «un coup monté». C'est Gélard lui-même qui le confie aux deux auteurs le 8 janvier 2013, lors d'un entretien dans un salon du Sénat. Devenue la risée de tout le monde politique tant l'affaire le dépassait, le sénateur se révolte : «J'en ai marre d'être le