Quand ça veut pas, ça veut pas. Vendredi matin, le lendemain de l'intervention de François Hollande (lire aussi page 5), nouvelle claque pour l'exécutif : le déficit public en 2012 a dérapé par rapport à la feuille de route du gouvernement, 4,8% contre 4,5% escompté (lire page 16). La «merveilleuse» boîte à outils, que le chef de l'Etat s'est évertué à détailler sur le plateau de France 2, doit plus que jamais faire ses preuves. Y compris en matière de réduction des déficits. A la suite de la prestation présidentielle (qui a réuni 8 millions de téléspectateurs), c'est à la gauche de la gauche que l'on a entendu les critiques les plus violentes. Le porte-parole du Parti communiste, Olivier Dartigolles, y a vu «un président qui a enfilé le costume d'un commissaire européen, technocrate et tellement éloigné des préoccupations populaires». Jean-Luc Mélenchon, un chef d'Etat «désincarné et presque déshumanisé». Et de regretter que Hollande ait pu affirmer ne «plus être un président socialiste».
Ambiguïté. Cet aveu présidentiel peut en effet interpeller. Annonce-t-il un tournant ? Ou confesse-t-il un simple constat, en conformité avec une politique que la gauche de la gauche ne cesse de vilipender comme étant une petite-fille du sarkozysme ? Jeudi soir, le Président n'a annoncé ni renoncement ni volte-face. Il a confirmé sa taxe sur les 75% (mais elle sera payée par les entreprises), le non-