La stratégie d'obstruction des députés UMP a fait une victime jeudi: la proposition de loi PRG d'autoriser la recherche sur l'embryon soutenue par le gouvernement n'a pas pu aller à terme ce qui a suscité la fureur des députés radicaux qui ont quitté l'hémicycle. Cet imbroglio procédural a pour conséquence de repousser de plusieurs semaines l'adoption de ce texte, déjà voté au Sénat début décembre. Il faudra en effet que le texte soit repris par un autre groupe parlementaire, par le gouvernement, ou mis à l'ordre du jour de l'Assemblée lorsqu'elle en a la maîtrise.
«Nous sommes empêchés de légiférer et d'exercer le droit à légiférer et nous devons en tirer les conséquences, nous ne pouvons pas continuer à siéger dans des conditions parfaitement artificielles, illégitimes et inconstitutionnelles», a protesté le président du groupe des radicaux de gauche (RDDP), Roger-Gérard Schwartzenberg. Il a été suivi immédiatement par les députés écologistes qui eux aussi ont quitté l'hémicycle.
Après deux heures de discussion procédurale en début de soirée, M. Schwartzenberg a jugé «inadmissible» que le débat ne puisse pas se poursuivre toute la nuit. Vu les 300 amendements déposés par l'UMP sur le seul article du texte, il n'était pas possible que l'examen du texte soit entièrement terminé à une heure du matin. «Nous sommes dans une niche