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Libération
grand angle

A Rennes, le public au cœur de l’arène

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Les débats organisés par le journal autour du thème de la confiance ont fait salles combles, vendredi et samedi. Et donné lieu à de véritables interactions entre les intervenants et l’assistance.
publié le 31 mars 2013 à 20h16
(mis à jour le 1er avril 2013 à 9h22)

On peut parler de «journalisme live», en direct, pour décrire les Forums de Libération et ce qui s'est déroulé vendredi et samedi dans les salles pleines (1) du Théâtre national de Bretagne et des Champs libres, à Rennes. On peut parler aussi de journalisme vivant, tant la présence d'un public attentif et actif change la nature des débats. Qu'il y ait deux ou trois invités à qui l'on demande de répondre à une question ou d'apporter des éléments de réflexion, le journaliste placé là pour mener le débat doit tenir compte du public.

Le journaliste est face au public et immergé dans une foule parfois compacte quand il s’agit de vider une salle pour laisser la place à un autre débat dans lequel Michel Rocard va rendre hommage à Stéphane Hessel ; quand Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, plaide pour une présidence normale ; quand l’économiste Daniel Cohen croise les mots avec Ramon Fernandez sur cette crise qui n’en finit pas ; quand Myriam Revault d’Allonnes, philosophe, défend une démocratie certes imparfaite mais qui permet l’expression de chacun face à Philippe Corcuff, sociologue et anarchiste militant qui décrit le chemin qui reste à faire pour que l’on puisse parler de démocratie ; ou quand Yvon Le Men et Jean Rouaud tentent de dire pourquoi ils écrivent.

Un ange passe

Que cela passe par des applaudissements ponctuant les interventions, par une rumeur approbatrice ou désapprobatrice et, surtout, par des questions, le public pèse sur le débat. Il vient voir l’ac