En deux gestes brouillons et un croquis tout aussi imprécis, le maire (PS) de Toulouse, Pierre Cohen trace, au-dessus de sa tasse de café, le maillage de sa ville par les transports en commun pour les vingt ans à venir. Pendant ce temps, Jean-Luc Moudenc qui se présente comme son challenger UMP en mars 2014, explique qu’un doublement des lignes de métro, lancé par Dominique Baudis en 1993, suffirait bien. Pierre Cohen qui se projette, Jean-Luc Moudenc qui défend l’existant… le sortant ne serait donc pas celui que son statut électoral désigne comme tel. En fait, ce sont deux sortants qui s’affrontent. Sauf que Pierre Cohen a été élu maire en 2008 et que Jean-Luc Moudenc a été choisi par le conseil municipal (à majorité UMP) de 2004 pour occuper le fauteuil que Philippe Douste-Blazy avait alors abandonné pour devenir ministre de la Santé de Jacques Chirac. Toulouse où se prépare une drôle de bataille municipale à fronts renversés…
Embouteillages.Les Airbus sillonnent le ciel et ça bouchonne le matin sur le périphérique : la ville telle qu'elle a poussé pendant les trente-sept ans où l'équipe de droite - centristes, UDF puis UMP - était aux commandes. Du coup, cinq ans après son arrivée au Capitole, la municipalité de gauche pourrait apparaître comme une promesse de rupture. Quand il imagine «les lendemains et les surlendemains de la ville», l'ex- maire Jean-Luc Moudenc voit, entre autres, un second anneau de rocade pour doubler le