Dans les années 80, on entendait encore à la radio Brigitte Bardot chanter : «Tu veux ou tu veux pas/Oui mais voilà réponds-moi/Non ou bien oui»… C'est à peu près l'époque où les élus alsaciens ont commencé à discuter de «la fusion». Plus de région, plus de départements, mais une seule et unique «collectivité territoriale». Oui ou non ? Les Alsaciens ont encore quelques jours pour y réfléchir avant dimanche, jour de référendum. Et pour écouter leurs élus, qui peinent à dire s'ils veulent ou pas, comme dans la chanson.
Devant les panneaux électoraux, ressortis pour la troisième fois en un an, c'est la perplexité. Qui se cache derrière les affiches (trois pour le oui, quatre pour le non) ? Qui écouter au PS ? Roland Ries, le maire (PS) de Strasbourg (Bas-Rhin), annonce qu'il ne «votera pas non». Son adjointe et conseillère régionale Anne Pernelle-Richardot confie : «J'étais pour, je ne le suis plus.» A Mulhouse (Haut-Rhin), la fédération socialiste milite pour le oui. Et chacun sait que le président (UMP) du conseil général, Charles Buttner, s'est fait prier, avant de dire oui à ses collègues UMP de la région et du Bas-Rhin.
«Millefeuille» institutionnel
Quant au représentant du Front national, Patrick Binder, toujours prêt à enfiler le costume local, il a d'abord dit oui. Puis il s'est déclaré pour le non : «J'ai rencontré Jean-Marie Le Pen, qui m'a dit que le pays n'était pas prêt», explique-t-il. Celui qui veut vra