C’est non. Les Alsaciens, du moins le tiers qui s’est exprimé, ne veulent pas d’une collectivité territoriale unique. La plus petite région de France, qui se faisait fort d’innover, gardera donc son «millefeuille» : deux départements et la région par-dessus. C’est le Haut-Rhin, avec près de 55% de votes défavorables, qui a fait capoter l’affaire. Les Bas-Rhinois, eux, y étaient plutôt favorables (presque 67% de oui, mais grosse abstention de 64%). Il aurait fallu qu’ils s’entendent. Et que leurs élus soit audibles, plutôt que d’hésiter, comme le maire de Strasbourg qui n’a pas donné de consignes de vote. Ou de se déchirer, comme l’ont fait les grandes formations, à l’exception des verts.
Climat. A l'annonce du non ferme et définitif, Philippe Richert, président UMP du conseil régional et porteur du projet, montre un visage fermé : «Le projet était simple, on a raté le coche pour dix ou vingt ans.» Malgré des sondages en faveur du oui, il redoutait la faible mobilisation et, donc, l'échec. Il est dû, pense-t-il, aux «attitudes ambiguës de certains, qui n'ont pas aidé». La faute aussi aux «extrêmes, dont l'impact a été important», dit-il, et au «climat politique national, peu propice pour proposer des modifications». «Incroyable, le nombre de fois où on m'a parlé de l'affaire Cahuzac», a remarqué Guy-Dominique Kennel, pro-oui et UMP. Sa formation s'est pourtant donnée dans ce combat. «150 réu