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Récit

Des élus transparents mais pas trop

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La loi annoncée par le gouvernement sur la publication du patrimoine des élus fait grincer des dents l’opposition. Et même à gauche, on se rebiffe contre un «grand déballage».
Le 16 octobre 2012 à l'Assemblée nationale. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 9 avril 2013 à 22h16
(mis à jour le 10 avril 2013 à 10h43)

Passer à l'après-Cahuzac en braquant les lumières sur la «transparence». Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault va annoncer aujourd'hui en conseil des ministres les grandes lignes du futur projet de loi sur la moralisation de la vie publique dont la version définitive est prévue pour le 24 avril. Au menu : la publication du patrimoine des parlementaires, des ministres et de leurs collaborateurs, la fin des conflits d'intérêts ou encore la création d'une «Haute autorité de la déontologie». Dans une séquence délétère pour l'image des politiques après les aveux de Jérôme Cahuzac (exclu hier du PS), ce serait l'arme anti-fantasmes de l'exécutif. Une poignée de députés et certains ministres - Cécile Duflot, Pascal Canfin, Marie-Arlette Carlotti et Arnaud Montebourg - ont ouvert le bal des déclarations publiques de patrimoine. Une «mise à poil», selon certains élus réticents à dévoiler la valeur de leurs biens et le solde de leur(s) compte(s) en banque, qui crée un «malaise latent» dans les couloirs de l'Assemblée, dit un responsable PS.

Hier matin, en réunion de groupe, Ayrault a martelé les mots «transparence», «dignité» et «probité», laissant au placard le terme de «moralisation» jugé trop stigmatisant. «On ne peut pas dire que cela soulève l'enthousiasme de mes collègues, rapporte un député PS. Beaucoup y voient de l'impudeur.»

«Ce n'est pas une faute individuelle qui doit nous conduire