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Les contre. La publication du patrimoine, de l’inanité au «voyeurisme»

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publié le 9 avril 2013 à 22h26

A contre-courant des principaux cadres écolos, l'eurodéputé Daniel Cohn-Bendit a fait part de ses doutes sur les initiatives gouvernementales. «L'opération transparence» sur le patrimoine des ministres ? «Je n'y crois pas ! Si quelqu'un a quelque chose à cacher, il en a rien à cirer !» «Dany» s'est toutefois dit favorable à ce que parlementaires et ministres déclarent patrimoine et avoirs auprès d'une institution publique, à condition que celle-ci - qui dépendrait par exemple du Parlement - ait «la capacité de [les] vérifier». Or, «il n'y a qu'une dictature qui peut vraiment vérifier tout sur tous les citoyens». Et le cofondateur d'EE-LV d'enchaîner : «Le "tous pourris", c'est les années 30 ! Non, les politiques ne sont pas tous pourris, il y a des pourris», mais comme il y en a «dans le peuple, chez les industriels, chez les syndicalistes». Chez les députés Verts, Noël Mamère est le seul à s'inquiéter ouvertement de cette «course à la vertu» et de ce «prurit de transparence» . «Ce n'est pas avec des initiatives individuelles que l'on va répondre» au problème Cahuzac, a-t-il fait valoir.

Exceptionnellement sur la même ligne que l'ex-«anarchiste allemand» Cohn-Bendit, le député FN, Gilbert Collard, a dénoncé une «France du trou de serrure» tout en se disant prêt à publier son patrimoine. Le socialiste Pascal Cherki s'inquiète quant à lui de voir la gauche «amuser la galerie»<