Alors qu'est officiellement lancée la «primaire ouverte» qui désignera son candidat à la mairie de Paris en 2014, l'UMP, convalescente, se prend à rêver. Si ce mode de sélection du chef de file faisait ses preuves dans la capitale, tous les espoirs seraient permis pour la prochaine élection présidentielle. Privée de leader depuis la retraite de Nicolas Sarkozy, la droite essaie, dans la douleur, de s'inventer de nouvelles règles. Tous les lundis, une commission présidée par Jean-François Copé et François Fillon planche laborieusement sur la réécriture des statuts du parti. Officiellement, le principe de la primaire ouverte à tous les sympathisants - et non plus aux seuls militants, comme l'était le désastreux combat pour la présidence de l'UMP - fait désormais consensus. Mais certains, dans l'entourage du député-maire de Meaux, n'y voient qu'une «mode» qu'ils espèrent passagère.
Plâtres. Ce qui est en jeu, c'est la fin de la «culture du chef», dont le député UMP Benoist Apparu notait hier, dans Libération, qu'elle constituait l'ADN de la droite bonapartiste. D'où l'importance du laboratoire parisien, observé à la loupe dans de nombreuses villes que l'UMP tentera de conquérir en 2014 : Lyon aura aussi sa primaire ; elle est aussi envisagée à Strasbourg, Grenoble, Limoges et Dijon.
Hier, six candidats ont déposé à la fédération UMP de Paris les 300 parrainages requis pour participer au processus de désignation : un