Quelques semaines pour exister, et se placer pour l'avenir. Les «petits» candidats parient qu'un score honorable leur permettra, si Paris passe à droite, de viser les premiers rôles, à la manière des Montebourg et Valls, challengers de la primaire PS. Pierre-Yves Bournazel (35 ans), élu UMP dans le XVIIIe arrondissement, n'a pas l'intention de faire tapisserie : «On nous dit que tout est déjà plié, mais ce n'est pas joué. Je veux créer le match», assure-t-il. Soutenu surtout par le sénateur de Paris Pierre Charon, ce Corrézien entré en politique en 2005 se dit fier de ne pas «appartenir au sérail». Il se compare à Chirac en 1995 ou Delanoë en 2001, «donnés perdants et arrivés gagnants», et promet toute sa loyauté à NKM. Quand elle aura gagné.
Jean-François Legaret est entré au même âge que Bournazel dans la vie politique parisienne, dans le Ier arrondissement, dont il est aujourd'hui le maire. C'était il y a près de trente ans. La primaire, qu'il attaque quasi en solo, est sa fenêtre de tir : «Je pars avec un handicap sérieux, mais je ne vais pas servir de chair à canon.» Pris de court par NKM, il ne ménage pas ses critiques : «Elle arrive comme une locomotive et pense qu'on va mettre les wagons derrière elle. Mais à Paris, ça ne marche pas comme ça. Il y a 20 élections, autant que d'arrondissements.» Son positionnement ? Anti-Delanoë. NKM, «avec son look bobo et ses talons de 14 cm», n'a pas le profil de la reconquê