L’aveu de Jérôme Cahuzac a provoqué un choc violent qui laissera des traces profondes dans l’opinion. Son mensonge est une triple faute morale, politique et bien sûr, pénale. Elle intervient au pire moment de notre vie politique, en pleine crise économique et sociale avec le risque de venir y ajouter une crise morale. Le populisme guette notre pays après un quinquennat marqué par tous les excès et de multiples affaires.
Il nous faut, plus que jamais, redonner confiance aux citoyens et en finir avec les amalgames et la rengaine du «tous complices, tous pourris», mortifère pour la démocratie. Le devoir d’exemplarité s’impose à tous les élus pour que la parole publique retrouve la crédibilité indispensable au redressement de notre pays. Les contre pouvoirs doivent être renforcés dans leur indépendance et leurs moyens pour que «le pouvoir arrête le pouvoir». La transparence de la vie publique doit être garantie pour contrer l’air malsain du soupçon généralisé.
Le président de la République vient d’annoncer une première série de mesures fortes. Un indispensable «choc de confiance» doit venir les compléter. Il pourrait être préparé dans un cadre ouvert et participatif associant partis politiques, magistrats, corps de contrôle et associations comme Transparency international et Anticor.
La lutte contre les cumuls d’intérêts est le complément indispensable du non-cumul des fonctions de parlementaire et d’exécutifs locaux que le Conseil des ministres vient d’adopter. La France est l’une