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Enquête

Cahuzac, Moscovici, Valls faisaient com’  si de rien n’était

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Issus de l’ex-Euro RSCG, Gilles Finchelstein et Stéphane Fouks conseillaient les deux locataires de Bercy en pleine affaire. Au risque de conflits d’intérêts.
A l'Assemblée, à Paris, le 16 octobre 2012. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 10 avril 2013 à 22h16
(mis à jour le 11 avril 2013 à 11h41)

En politique, il y a des amitiés qui finissent, malgré elles, par entretenir le doute. Voire la suspicion, quand il est aussi question de contrats et, donc, d’argent public. L’affaire Cahuzac a mis en lumière un fidèle réseau d’amitiés autour du publicitaire Stéphane Fouks, actuel patron de Havas Worldwide (ex-Euro RSCG). Engagé à gauche, résolument social-libéral, ce dernier a participé aux campagnes présidentielles de Lionel Jospin en 1995 et 2002. Avant de préparer la mise sur orbite élyséenne de DSK et d’accompagner ce dernier dans sa descente aux enfers post-Sofitel. Aujourd’hui, Fouks et son réseau d’influences se retrouvent au centre de l’affaire Cahuzac.

Reprenons : le publicitaire est l’ami intime de presque trente ans du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, le conseiller en communication (bénévole) de Cahuzac et le patron de Gilles Finchelstein, lui-même rémunéré, via un contrat de conseil en communication, par le patron de Bercy, Pierre Moscovici, et son ex-ministre délégué Jérôme Cahuzac. Un nid potentiel à conflits d’intérêts. Difficile d’imaginer que depuis le 4 décembre, jour de publication du premier article de Mediapart sur le supposé compte suisse du ministre, toutes ces personnes n’en ont pas parlé entre elles. C’est pourtant ce que tous les protagonistes assurent, chacun affirmant que leurs conversations sont restées imperméables au cas Jérôme Cahuzac.

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