«Pour une fois, il s'est dit des choses», notait avec gourmandise un parlementaire à la sortie de la réunion du bureau politique de l'UMP. Hier, pendant plus d'une heure, ce fut un festival de plaintes et de reproches à l'adresse de ceux qui, à droite, ont cru opportun de devancer le législateur en rendant public leur patrimoine. Farouchement opposé à ce «déballage», le président de séance Jean-François Copé buvait du petit-lait, tandis que sifflaient les oreilles du vice-président Laurent Wauquiez. Dimanche, ce dernier avait détaillé son patrimoine, tout comme Bruno Le Maire et, le lendemain, François Fillon.
Ce zèle déclaratif de certains fillonistes a été interprété comme une attaque en règle contre le député-maire de Meaux, réputé vulnérable sur la question des conflits d'intérêts. «Wauquiez a voulu se faire Copé, il s'est mis tout le monde à dos», explique la copéiste Valérie Debord, ex-députée UMP. «C'est quoi cette opération de strip-tease ?» s'est indigné hier matin l'ancien maire du Havre Antoine Ruffenacht. Très applaudi, le député Philippe Briand, par ailleurs fondateur d'une florissante entreprise immobilière, a prétendu que les efforts de transparence n'avaient aucun sens, dès lors que la valeur déclarée d'un bien immobilier pouvait toujours être réévaluée par des professionnels : c'est ainsi qu'en prétendant faire la transparence «on finit par se faire traiter de menteur». Dans la même veine, Nadine Morano a cruelleme