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Libération

A Marseille, la gauche veut se racheter en toute transparence

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Dans un climat de suspicion dû aux affaires, les députés PS ont publié hier leur patrimoine dans «la Provence».
publié le 15 avril 2013 à 21h46

Bien placée au classement des affaires politico-judiciaires en cours, Marseille se lance cette fois dans la course à la transparence. Sans donner le sentiment d'y croire. La députée socialiste Marie-Arlette Carlotti (lire page 6) a été la première ministre à dévoiler son patrimoine. Avant elle, Patrick Mennucci (PS) avait été l'un des premiers députés à le faire. Et depuis, tous les parlementaires de gauche - et deux de droite - ont donné les leurs, hier matin dans la Provence.

Le département dirigé par le socialiste Jean-Noël Guérini, mis en examen pour association de malfaiteurs (et qui a publié son propre patrimoine sur son blog) offre-t-il un prisme particulier pour jauger les vertus de la transparence ? «La suspicion y est encore plus forte qu'ailleurs parce que des élus ont failli, répond Carlotti. C'est à cela que je réponds en publiant mon patrimoine. Je ne veux pas apparaître en Madame la morale ou faire croire que ceux qui ne publient pas le leur sont vérolés. Ce n'est pas la panacée et j'entends ceux qui s'inquiètent des dérives populistes. Mais la transparence désormais, nous la devons. Le mal est fait.» Comme les autres parlementaires, elle considère cependant que l'urgence est aux contrôles des patrimoines, pas à leur publication.

«Liquide». Le député PS Jean-David Ciot défend une mise à jour annuelle des déclarations, accompagnée de vrais moyens d'investigation pour la future Haute Autorit