Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a dit dimanche «attendre avec tranquillité», voire «une certaine impatience» de pouvoir s'expliquer devant la commission d'enquête parlementaire qui doit être mise sur pied après l'affaire Cahuzac.
«J'attends avec tranquillité, je dirais presque avec une certaine impatience de pouvoir parler de mon action, d'expliquer les choses qui sont couvertes par le secret fiscal», a-t-il dit sur BFMTV, au cours d'un débat avec l'ancienne ministre UMP du Budget, Valérie Pécresse.
Il s’exprimait à propos des critiques dont il fait l’objet pour la manière dont Bercy a pris en charge l’affaire Cahuzac entre les premières révélations le 4 décembre de l’existence d’un compte à l’étranger et les aveux de l’ancien ministre délégué au Budget le 2 avril.
Se disant la «cible» de la droite ces derniers temps, Pierre Moscovici a ajouté à l'adresse de Valérie Pécresse: «Vous ne me croirez pas parce que vous n'aurez pas envie de me croire, ce n'est pas une attitude digne.»
«Pensez-vous que l'administration fiscale, que vous avez dirigé, peut répondre à tout ça ? Est-ce qu'elle peut le faire en respectant la justice de son pays sans mener des enquêtes parallèles ?», a-t-il lancé à l'ancienne ministre, qui lui reprochait d'avoir agi avec «légèreté».
«Vous imaginez que Bercy, c'est un big brother qui sait tout sur tout le monde ? Non, il y a des procédures dans ce pays», avait insisté le ministr