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Récit

Affaire Cahuzac : Moscovici se justifie encore et encore

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L'affaire Cahuzacdossier
Visé depuis les aveux de l'ex-ministre du Budget sur son compte en Suisse, le ministre de l'Economie a défendu les démarches de Bercy devant la commission des Finances mercredi.
Pierre Moscovici auditionné par la commission des Finances de l'Assemblée sur l'affaire Cahuzac, le 17 avril 2013. (Photo Eric Feferberg. AFP)
publié le 17 avril 2013 à 19h58

Pierre Moscovici pouvait-t-il réellement ignorer le compte caché de son ministre délégué Jérôme Cahuzac? Bercy a-t-il tenté de court-circuiter la justice en adressant à la Suisse une demande d'entraide administrative parallèlement à une information judiciaire? Pourquoi le ministre de l'Economie n'a-t-il pas réagi au refus de Cahuzac de remplir en décembre le fameux formulaire sur ses comptes bancaires? En résumé : a-t-il cherché à couvrir l'ex-ministre du Budget ou à gagner du temps dans cette explosive affaire de fraude fiscale? Pointé du doigt depuis les aveux de Jérôme Cahuzac, son ancien collègue Pierre Moscovici a tenté de nouveau de se défendre, cette fois devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Et cherché à éclairer les zones d'ombre sur les démarches de son ministère depuis les révélations de Mediapart début décembre.

Ce mercredi à l'Assemblée, le ministre, qui livre inlassablement sa version depuis dix jours, a voulu balayer «des reproches plus qu'immérités : injustes». Et selon lui, contradictoires. L'administration fiscale, résume-t-il, est soit accusée de n'en avoir pas fait assez pour repérer le compte de Cahuzac, «d'avoir été trop en retrait», soit accusée d'en avoir trop fait, en tentant par sa demande d'entraide d'«entraver le fonctionnement de la justice». «Il n'y a pas eu d'intervention politique de ma part», dément le socialiste qui concède seulement avoir, le 25 janvier au forum économique de Davos, <