Jean-François Copé, président de l'UMP, a affirmé mardi qu'il y avait à la tête de l'exécutif «deux personnalités faibles», ce qui rendait «difficile» le fonctionnement de la Ve République.
Sur Radio Classique et Public Sénat, le député-maire de Meaux a jugé que pesait sur le président et son gouvernement «un discrédit en termes d'autorité et de compétence». L'ex-ministre a salué les «institutions solides de la Ve République, c'est d'ailleurs ce qui permet à François Hollande de tenir. Depuis 1958, ça fonctionne sur un tandem : président de la République et Premier Ministre. Sauf que la difficulté est que nous avons deux personnalités faibles à la tête de l'exécutif. Et la Ve République a du mal à fonctionner avec deux faibles».
«Elle peut fonctionner avec deux forts, un fort et un faible, mais on ne peut pas fonctionner avec deux tempéraments faibles», a-t-il insisté. «Il faut que François Hollande utilise d'une manière ou d'une autre l'un des outils qui lui est prêté par la Constitution pour essayer de trouver un nouveau rythme», a poursuivi Copé.
Parmi des outils, «un changement de gouvernement». Le dirigeant d'opposition a estimé que François Hollande pourrait faire «comme l'avait fait François Mitterrand au bout de deux ans : j'acte que cette politique n'est pas la bonne, il faut bien des fusibles, donc je change de gouvernement et de politique».
«La France a besoin d'un choc politique au sens noble