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Libération

Moscovici passé sur le gril de l’UMP

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Le ministre de l’Economie a été entendu par la commission des finances de l’Assemblée.
publié le 17 avril 2013 à 22h26

Pierre Moscovici n'en finit plus de s'expliquer. Entendu hier par la commission des finances de l'Assemblée nationale pour son rôle dans «ce qu'il faut bien appeler l'affaire Cahuzac», le ministre de l'Economie devrait l'être à nouveau. Mardi, la commission des lois a adopté le principe d'une enquête parlementaire sur le même sujet.

C’est que les députés s’expliquent mal le contenu de la demande d’entraide fiscale qu’il a adressée le 24 janvier aux autorités suisses, alors même que le parquet avait ouvert trois semaines plus tôt une enquête pénale. A la question posée par Bercy - Jérôme Cahuzac a-t-il possédé un compte à l’UBS entre 2006 et 2013 ? -, la réponse helvète, transmise dans le délai record d’une semaine, avait été négative. Et pour cause : ouvert en 1992, ce compte fut transféré en 2000 de l’UBS à la banque Reyl, avant de migrer à Singapour en 2010.

«Poli». «Le champ de la question posée est plutôt restrictif, a euphémisé Gilles Carrez, président de la commission des finances. Pourquoi s'interroger sur la seule UBS, pourquoi consulter seulement la Suisse et pas Singapour ?» Le groupe UMP, à l'unisson, pointe un «manque de curiosité, pour rester poli». Pierre Moscovici rétorque que «la question posée aux Suisses était la plus large possible, l'administration fiscale ayant fait tout ce qu'elle pouvait et devait faire». Mais au sujet de la période de recherche retenue par Bercy (2006-20