Nous n'irons pas manifester le 5 mai car la VIe République que nous voulons n'est pas celle que propose M. Mélenchon. Ce n'est pas «du balai !», ce n'est pas une entreprise de «purification», ce n'est pas la stigmatisation des «salopards», ce n'est pas l'appropriation par un tribun mimant l'homme providentiel - bien dans la tradition bonapartiste du régime actuel - de ce qui appartient à tout le monde : la république.
La VIe République que nous voulons, à l'inverse, réinstaure la confiance dans la démocratie, une nouvelle démocratie. Elle réconcilie les Français et les Françaises avec la politique.
La VIe République que nous voulons rénove la représentation politique en favorisant une meilleure représentativité de nos élus (scrutin proportionnel, parité, mandat unique). Elle renoue avec le beau principe du parlementarisme : la responsabilité politique. Elle rend au Parlement ce qu'il a perdu depuis bien longtemps, sa capacité à exprimer les voix plurielles des citoyens et à contrôler les gouvernants.
La VIe République que nous voulons repense les processus décisionnels à tous les échelons dans une logique d'inclusion de la population. Elle propose de nouveaux outils participatifs et délibératifs aux citoyens, de nouveaux modes de coconstruction des politiques publiques, une large capacité d'interpellation des pouvoirs quels qu'ils soient.
La VIe République que nous voulons est celle qui se vit au plus près des territoires. E