Menu
Libération
LES NOUVEAUX VISAGES DE L'ASSEMBLÉE (25)

Thierry Robert, l'exil de la tentation

Article réservé aux abonnés
Toutes les semaines, «Libération» dresse le portrait d'un des 217 primodéputés. Aujourd'hui, le député Modem de la Réunion, qui a publié son rondelet patrimoine de 9 millions d'euros de biens immobiliers et a menacé de quitter la France à cause du fisc.
Thierry Robert, à l'Assemblée nationale, le 29 janvier 2013, et Grande Anse, à La Réunion, en 2010. (Photos Jacques Demarthon. AFP et Charles Platiau. Reuters)
publié le 17 avril 2013 à 14h53

Quand il est de passage à Paris, quatre ou cinq jours toutes les deux semaines pour siéger à l'Assemblée nationale, Thierry Robert dort «là». Là? Dans son petit bureau parlementaire, le député réunionnais élu en juin 2012 montre un lit mural qu'il abaisse chaque soir. Un comble pour celui qui dort par ailleurs sur un pactole de 9 millions d'euros principalement investi dans la pierre durant la dernière décennie. Chercherait-il soudain à afficher un train de vie chiche? Pas le genre de l'élu Modem, en ces temps de transparence exigée.

Thierry Robert assume. A l'heure où les ministres préfèrent mettre en avant un compte bancaire bien peu fourni ou une vieille Clio non cotée plutôt que d'avouer qu'ils sont assujettis à l'ISF, il a publié son patrimoine sans qu'on l'ait sonné. Impressionnant : 90 000 euros de revenus mensuels, dont 80 000 provenant de locations immobilières. Dans la foulée, il a dit son ras-le-bol d'être «tondu fiscalement» et menacé de «quitter la France» pour une île Maurice plus clémente avec les r