Ils en sont à invoquer Pedro Almodóvar. «A l'Assemblée nationale, le groupe est au bord de la crise de nerfs», confie un député socialiste remonté comme un coucou contre la publication des patrimoines des parlementaires que prépare l'exécutif.
Projet qui, en l’état du rapport de forces actuel, risque de ne pas disposer d’une majorité lors de son passage au Palais-Bourbon.
A une semaine de la présentation du texte en Conseil des ministres, les élus de la majorité donnent d'autant plus de voix qu'ils n'ont trouvé aucune oreille attentive au gouvernement pour l'instant. «Personne ne nous appelle, personne ne nous consulte», se désole le député du Finistère Gwenegan Bui, vent debout contre la philosophie même du projet du duo François Hollande - Jean-Marc Ayrault comme, assure-t-il, «une majorité au groupe socialiste». «Des contrôles plus sévères, des sanctions plus fortes et rendues publiques si je fraude : tout ça, je suis d'accord. Mais déballer les tripes et les vies, ce n'est pas faire de la politique. Je ne veux pas d'une société inquisitrice», insiste le jeune parlementaire.
Cherchant à inverser la pression, certains n'hésitent plus à se faire menaçants, comme le député d'Ille-et-Vilaine Marcel Rogemont qui rappelle que «le gouvernement dépend du Parlement et pas l'inverse. Il ne faudrait pas l'oublier…» Pour le député des Landes Jean-Pierre Dufau, «balancer le patrimoine des élus sur la place publique, sans aucun mode d'expl