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L'affaire Tapie-Lagarde pour les nuls

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Christine Lagarde, le 10 avril 2013. (Photo Brendan McDermid. Reuters)
publié le 18 avril 2013 à 18h31
(mis à jour le 10 juillet 2013 à 11h50)

L’affaire remonte à plus de vingt ans. Au départ, elle opposait l’homme d’affaires Bernard Tapie à l’équipementier Adidas. Depuis, c’est devenu une affaire politique, impliquant le plus haut sommet de l’Etat. Pour ceux qui aurait raté le début (ou un bout), rappel des épisodes précédents.

Les prémices 

Tout commence en 1992, quand Bernard Tapie (photo Reuters, 1988), qui rêve d’une carrière politique, entre au gouvernement. A la demande du Premier ministre de l'époque, Pierre Bérégovoy, il cède l’essentiel de ses entreprises. Dans le lot : Adidas, acheté deux ans plus tôt. Il confie le mandat de vente pour deux milliards de francs à sa banque, le Crédit lyonnais. Sur le moment, Tapie est ravi d’en tirer un bon prix, car l’entreprise est en difficulté. Mais, quelques années plus tard, il découvre qu’il s’est fait avoir. En utilisant des sociétés offshore, le Crédit lyonnais a en fait racheté l’équipementier sportif, avant de le revendre, une fois l’entreprise redressée, à Robert Louis-Dreyfus, touchant au passage une plus-value de plus d’un milliard de francs. Tapie crie au scandale. La bataille judiciaire peut désormais s’engager.

L’épisode de l’arbitrage

Pendant dix ans, les procédures se multiplient de part et d'autre. L'adversaire de Tapie change de visage. Il n'affronte plus la banque sauvée in extremis de la faillite, mais l'Etat à tra