Les homophobes s'en donnent à cœur joie. Sur fond de mobilisation massive contre le mariage gay, les agressions et les dérapages se multiplient. A Bordeaux et à Lille deux bars gays ont été la cible, mercredi soir, de violentes expéditions punitives. Au même moment, à Paris, 12 personnes ont été placées en garde à vue pour «violences volontaires sur agents publics» en marge d'une «manif pour tous» qui a réuni au moins 2 400 personnes aux abords de l'Assemblée. Selon la préfecture de police ces incidents «sont le fait de groupes d'extrême droite qui infiltrent la manifestation, mais aussi, force est de le constater, de certains militants opposés au mariage pour tous».
Une charge ahurissante
François Hollande a dénoncé hier les violences homophobes et les menaces contre les parlementaires et les ministres. «Il y aura d'autres élections» a indiqué le chef de l'Etat, curieux de voir ce que ferait la droite si les électeurs lui donnaient, en 2017, «la possibilité de conduire le pays».
Hier, dans l'hémicycle, le noyau dur des députés UMP livrait son ultime combat contre «la révolution anthropologique» et le «changement de civilisation» que leur imposerait le gouvernement. Enivré par «les millions» de manifestants dont il se veut le porte-parole, le député du Rhône Philippe Cochet a improvisé une charge ahurissante, provoquant sur le champ une suspension de séance : «Ce que vous êtes en train d