Ils ont cogné, hier, dans le dernier round parlementaire. Et si la loi est définitivement votée ? Les députés UMP contesteront le texte auprès du Conseil constitutionnel. Et si les Sages ne le retoquent pas ? Ils pourront encore rêver d'un «scénario à la CPE» avec un chef de l'Etat qui, sous la pression de la rue, renonce à promulguer l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Et si le «miracle» n'a pas lieu… A l'horizon, l'abrogation ?
Alors que le projet de loi est dans sa dernière ligne droite à l'Assemblée nationale, l'UMP prépare ses futures batailles contre le mariage pour tous et parle de revenir sur ce droit, en cas de retour au pouvoir. Avec, toutefois, une singulière prudence. Certains agitent haut et fort le fantasme de la gomme, comme le vice-président de l'UMP, Guillaume Peltier, qui a appelé son parti, hier dans le Figaro, à prendre l'«engagement solennel» de supprimer cette loi si son camp l'emporte en 2017. Mais nombre de responsables hésitent à s'embarquer clairement sur cette voie.
Le sujet a fait débat en réunion de groupe à l'Assemblée et en bureau politique cette semaine. Selon un participant à la réunion hebdomadaire du parti, mercredi, «il y a un petit noyau qui veut promettre de rayer le mariage homo d'un trait de plume, surtout des députés qui sont actuellement dans le chaudron du débat à l'Assemblée. Un autre groupe, aussi minoritaire, n'y croit pas du tout et prédit qu'on ne fera pas campagne là-dessus en 2017.» <