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Noëlle Lenoir, déontologue de l’hémicycle

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Ce poste créé il y a deux ans sensibilise les élus au mélange des genres.
publié le 18 avril 2013 à 22h26

L'Assemblée nationale, depuis 2011, a créé en son sein une fonction nouvelle et presque exotique - quoiqu'il en existe sur ce modèle au Canada, au Québec ou en Angleterre -, encore largement inconnue et confiée à une personnalité extérieure : celle du déontologue. En octobre 2012, après l'élection de la nouvelle Assemblée, c'est la juriste Noëlle Lenoir, première femme nommée au Conseil constitutionnel (où elle a siégé de 1992 à 2001) et ex-ministre d'ouverture du gouvernement Raffarin, qui a été désignée. Son rôle, selon elle : diffuser «une culture de la conformité, de la sensibilisation au risque du mélange des genres». A elle de veiller à ce que les députés ne favorisent pas leurs intérêts privés ou ceux des leurs, de leur famille, dans un vote, une intervention… «Comme un juge qui doit statuer sur une affaire impliquant une entreprise où sa femme travaille : il se déporte.»

Noëlle Lenoir (photo DR) a été chargée de recueillir les déclarations d’intérêts que tous les députés doivent dorénavant remplir. Puis de

«déterminer les critères de qualification d’un conflit d’intérêt, d’arrêter une méthode de travail et d’élaborer une doctrine»

, comme le précise Claude Bartolone, le président de l’Assemblée, dans une feuille de route datée d’octobre. Qui indique encore que la mission consiste à

«conseiller les députés, afin que les questions de déontologie soient totalement intégrées dans leur pratique parlementaire»

. Façon de prendre acte que ce n