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Libération
Décryptage

Campagne de 2007 : Sarkozy hanté par Kadhafi

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Le parquet de Paris a ouvert vendredi une information judiciaire sur des soupçons de financement par l’ancien régime de Tripoli.
publié le 19 avril 2013 à 22h26

Et une de plus pour Nicolas Sarkozy. Cette fois, ce n’est pas une histoire de sondages ou de rétrocommissions qui vise l’ancien président de la République et son entourage, mais des possibles versements d’enveloppes (ou de mallettes ?) de billets. Vendredi matin, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur des soupçons de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007 par la Libye de Kadhafi.

Les champs d'investigations des deux juges d'instruction, Serge Tournaire et René Grouman, vont être très étendus : l'information judiciaire contre X est ouverte pour «corruption active et passive», «trafic d'influence», «faux et usage de faux», «abus de biens sociaux» et «blanchiment, complicité et recel de ces délits».

D’où viennent les accusations ?

Au commencement était Ziad Takieddine, ce Franco-Libanais mis en examen à de multiples reprises dans le cadre de l'affaire Karachi. Le 19 décembre, convoqué une énième fois par le juge Renaud Van Ruymbeke, qui le soupçonne d'avoir versé des rétrocommissions ayant servi à financer la campagne de Balladur en 1995, l'intermédiaire en armement préfère évoquer un autre sujet :«Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy», assure Takieddine, qui parle de sommes de plusieurs dizaines de millions d'euros. Ses accusations sont précises.

L'homme d'affaires, très proche du régime libyen de Kadhafi, é