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Libération
Récit

Mariage pour tous : la droite, les CRS et la ballerine

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La nuit de jeudi a vu un collaborateur de Christiane Taubira malmené à l’Assemblée par des élus de l’opposition excédés. Les anti continuent de parier sur un Mai 68 de droite.
publié le 19 avril 2013 à 21h36

Au lendemain d'une nuit de protestation particulièrement houleuse, autour et à l'intérieur de l'Assemblée nationale, les irréductibles opposants au mariage gay entendent, plus que jamais, continuer leur combat. Ils appellent, dimanche à Paris, à une «manif pour tous» francilienne, en attendant un nouveau rassemblement national le 26 mai. Les dirigeants de l'UMP, Jean-François Copé en tête, appellent les militants à participer «en masse» à ces deux rendez-vous.

«La gauche ne comprend pas ce qui se passe : elle se croit porteuse de lumière et de progrès face à une extrême droite factieuse et passéiste. Elle se trompe : ce qui s'exprime, c'est une volonté radicale de changement» assure le député (UMP) des Yvelines Jean-Frédéric Poisson. Comme Laurent Wauquiez, il ne se lasse pas de célébrer «la détermination de cette jeune génération qui en a assez de la bien pensante modernité». Avec une demi-douzaine de ses collègues, Poisson a bataillé jusqu'au bout de la nuit de jeudi à vendredi. Vers 1 heure du matin, exaspérés par «le mépris» avec lequel ils se sentent considérés par la majorité, les élus de droite s'en sont pris physiquement à un fonctionnaire du ministère de la Justice. «Il y aura des sanctions», a promis Claude Bartolone le président de l'Assemblée nationale, scandalisé par cet incident rarissime.

Ironie. Assis au banc des ministres derrière la garde des Sceaux, Christiane Taubira, le dire