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Libération
Merci de l'avoir posée

Que risquent vraiment les députés en cas de bagarre à l'Assemblée ?

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«Il y aura des sanctions», a annoncé Claude Bartolone après les incidents de cette nuit. Le règlement de l'Assemblée nationale prévoit jusqu'à une exclusion temporaire en cas de violences en séance publique.
Claude Bartolone, le 16 avril à l'Assemblée. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 19 avril 2013 à 17h03

La nuit dernière, lors d'une suspension de séance à l'Assemblée, aux alentours d'une heure du matin, des députés se sont presque battus dans l'hémicycle. «Des coups de poing sont partis», assure le député PS Bernard Roman. Une huissière a reçu un coup, selon des sources parlementaires. Indigné, le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, a promis des sanctions. «On ne peut pas être ici pour voter une loi [sur le mariage pour tous], montrer ce qu'est un débat démocratique et se comporter comme cela a été le cas cette nuit [...] Donc il y aura des sanctions.» Que risquent les députés ? Qui décide et sur quelle base ?

Quelles règles s’appliquent dans l’Assemblée ?

Comme dans n'importe quel lieu de vie, l'Assemblée nationale a son règlement intérieur. Un pavé de 315 pages en l'occurrence, qui prévoit l'organisation des débats dans l'hémicycle, détaille les procédures législatives. Sont précisées aussi, au chapitre XIV : «Discipline et immunité», les règles élémentaires de bienséance auxquelles doivent se plier les députés et les sanctions encourues en cas de non respect.

Concrètement, que risque un député ?

Quatre sanctions disciplinaires existent pour les membres de l’Assemblée. Sanction la plu