Une mise à nu. Le terme a été employé à plusieurs reprises depuis la semaine dernière et la publication par les ministres de leur patrimoine. C'est aussi ce qu'a ressenti Klaus Fuchs, le mari de la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et deuxième plus gros patrimoine du gouvernement Michèle Delaunay. Ce militant socialiste de longue date, qui a toujours cultivé la discrétion, a vu une partie de sa vie exposée dans tous les médias sans avoir rien demandé. «Cela n'a pas été facile», confie-t-il, en assurant qu'il se serait «bien passé» de cet exercice.
Présentée mercredi en Conseil des ministres, la loi de moralisation de la vie politique doit instaurer un meilleur contrôle du patrimoine des élus - au-delà de celui des ministres - ainsi que des mesures pour lutter contre la fraude fiscale. Pour Michèle Delaunay, dont le patrimoine important (estimé à 5,4 millions d'euros, dont plus de 3 millions en biens immobiliers hérités de ses parents) a surpris plus d'un de ses collègues, cet acte de transparence était nécessaire. «Il ne fallait pas ne pas le faire, assure la ministre. Si on ne l'avait pas fait, on aurait dit : "Ils ont des choses à cacher."»
Humour. De retour chez elle à Bordeaux, ce samedi, elle a d'ailleurs tenu à dédramatiser la situation en prenant la parole dans une réunion de militants PS. Après avoir évoqué l'affaire Cahuzac, «vécue de manière extrêmement douloureuse» par l'e