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Libération
Récit

A Paris, NKM joue la candidate sans chichis

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Nathalie Kosciusko-Morizet, qui concourt à la primaire UMP dans la capitale, s'efforce de se construire une image de candidate proche et spontanée, à rebours de son statut d'ultrafavorite.
Nathalie Kosciusko-Morizet dans son nouveau QG du IIe arrondissement. Paris, le 22 avril 2013. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 22 avril 2013 à 15h53

Nathalie Kosciusko-Morizet est vraiment emballée par le quartier de son QG de campagne. Un membre de son équipe lui avait, le malheureux, proposé un local impersonnel, tour Montparnasse. La candidate à la primaire parisienne de l'UMP lève les yeux au ciel. «La tour Montparnasse, ce n'était pas possible. Là nous sommes rue de la Lune (IIe arrondissement), métro Bonne Nouvelle, derrière le Grand Rex, face à une boutique d'accordéons !» Tellement parisien. Elle insiste sur le fait qu'elle et ses troupes sont en cours d'installation. Assise sur une table, ballerines dans le vide, elle s'excuse pour le pupitre qui «n'est pas encore arrivé» et jette un oeil sur son iPad car elle n'a pu imprimer ses notes. Dans le coin, le meuble télé Ikea rouge du salon de Monsieur tout-le-monde. «Ça sent l'ampoule grillée, non ?», s'inquiète-t-elle. Elle en rajoute sur le côté artisanal de sa campagne, veut la jouer fraîche et sans chichis. Ce n'est pas parce qu'on est ultrafavorite à la primaire UMP pour les élections municipales de 2014 qu'on doit apparaître comme une machine de guerre au discours bien huilé.

«Une révolution des quadras»

L'ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy en 2012 s'efforce d'ailleurs de s'afficher modeste même si elle distance très largement ses cinq concurrents dans les sondages. «Je ne prends jamais une élection à la légère, je ne la vis pas comme acquise.» NKM a surtout besoin que le match comporte un peu d'enjeu pour que le scrutin — prévu du 31 mai au 3