A cent sur un divan. Les députés socialistes ont passé la journée d'hier en thérapie de groupe à l'Assemblée nationale - une première depuis le début du quinquennat. De quoi déballer ressentis et ressentiments après onze mois de gauche au pouvoir. Face à Jean-Marc Ayrault et huit de ses ministres, venus «écouter» la base. «Le lien entre le groupe et le gouvernement, c'est primordial. Ils en demandent plus, il faut qu'on fasse plus», glisse le ministre délégué à la Ville, François Lamy, avant de s'engouffrer dans la salle Victor-Hugo, où une centaine de députés (sur les 300 conviés) ont pris place.
Le chef du gouvernement se fait attendre et le député de l'Eure, François Loncle, fait marrer tout le monde en s'installant dans un fauteuil étiqueté «ministre». C'est que beaucoup se verraient bien assis dans cette rangée… Ayrault arrive enfin. Avant d'entendre une vingtaine de parlementaires à la tribune, il les dorlote : «Je suis venu donner un message de confiance et d'espoir aux députés. Sans eux, et surtout sans les Français, on ne pourra pas réussir.» La majorité expose désormais son mal-être dans les journaux, mais l'ancien député-maire de Nantes et président du groupe PS au Palais-Bourbon a un aveu à faire : «Moi, je me sens très bien à l'Assemblée…»
Doléances. Ce n'est pas le cas d'une bonne partie des troupes, venue avec ses doléances : l'administration noyautée par les technocrates - «qu'on ne l