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Colette Capdevielle, invitée à la noce

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Toutes les semaines, «Libération» dresse le portrait d'un des 217 primodéputés. Aujourd'hui, l'élue socialiste des Pyrénées-Atlantiques, avocate très impliquée sur le projet de loi sur le mariage gay.
Colette Capdevielle (Photos Reuters et DR)
publié le 23 avril 2013 à 16h57

Dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques, à Bayonne, où sévit un évêque zélé, Colette Capdevielle a organisé une rencontre sur le mariage pour tous, avec des avocats et des juristes. A l'extérieur, il y avait des anti «avec beaucoup d'enfants». A l'intérieur, certains opposants se sont «infiltrés» et ont interpellé leur élue en l'appelant «Monsieur Colette», «Monsieur le député». «Ils me reprochent d'avoir tué le genre et d'avoir fait disparaitre l'alterité», sourit la députée. Voilà — entre autres — à quoi sont exposés les parlementaires favorables à l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. Aujourd'hui, Colette Capdevielle s'en moque. Elle ne boude pas son plaisir, ce jour dans l'hémicycle, de voir le mariage pour tous enfin adopté.

Avant d'y voir une question de principe, elle y voit une utilité. Colette Capdevielle, 54 ans, est avocate. Elle a défendu plusieurs couples de femmes qui avaient eu recours à une insémination artificielle avec donneur en Espagne (toute proche de sa circonscription) et cherchaient une protection pour leur compagne et leurs enfants. Elle a fait des demandes de partage d'autorité parentale, seul outil existant dans le droit jusqu'à présent pour aménager les situations des familles homoparentales. Mais qui demeure «un pis-aller» qui ne protège pas en cas de décès et n'institue pas vraiment de coparentalité. Pour elle, le mariage, c'est surtout «un pas de géant