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«N’attendez pas pour les décrets, marions-les, marions-les!»

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Avec une émotion palpable dans les rangs de la gauche, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels.
Christiane Taubira applaudie par les députés PS lors des questions au gouvernement précédant le vote sur le mariage pour tous, le 23 avril à l'Assemblée. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 23 avril 2013 à 19h43

Elle est comme une jeune mariée au centre de l'hémicycle. La petite dizaine des ministres restés là pour l'occasion et les députés descendant des travées de gauche défilent pour l'embrasser, la congratuler. Après l'adoption par l'Assemblée du mariage pour tous — 331 voix pour, 225 voix contre —, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, tenait une rose rouge à la main. Pendant ce temps, à la sortie des tribunes, une partie du public venue assister au vote solennel, dont certains émus aux larmes, pointe du doigt Frigide Barjot. Ils crient «Homophobe! homophobe!» à la meneuse des anti-mariage gay qui gagne la sortie du Palais Bourbon.

Pour les députés de la majorité, sourire aux lèvres, ce mardi était un grand jour, un beau jour, après des centaines d'heures de débat au cours des deux examens du projet de loi et des dernières semaines de tension extrême. En maître des lieux «très heureux», Claude Bartolone se félicite que «quels que soient les trublions qui ont voulu gâcher la fête, la loi a été votée par une belle majorité». Quelques secondes avant que le président socialiste de l'Assemblée n'ouvre le vote, des opposants ont en effet tenté, depuis les tribunes, de déployer une banderole réclamant un référendum en lettres rouges et noires, avant d'être évacués sous les «Egalité! égalité!» de la majorité.

«Une grande émotion et une immense fierté»

«C'est