«Que l'UMP désigne NKM et commençons la campagne municipale maintenant !» Rachida Dati jette l'éponge mais, malgré les apparences, son retrait ne prend pas vraiment la forme d'un ralliement enjoué à l'ex-ministre de l'Ecologie, la candidate ultra-favorite dans la primaire de l'UMP à Paris en vue des municipales de 2014. Dans une interview au Point, la maire du VIIe arrondissement a des mots durs contre l'organisation d'une compétition qu'elle juge artificielle puisque jouée d'avance.
D'après Dati, son ancienne adversaire, Nathalie Kosciusko-Morizet, «a déjà été choisie par les médias et le système, la réalité est celle-là, même si je le regrette pour les autres candidats.» «Dans ce contexte, je retire ma candidature», annonce-t-elle, amère.
Alors que la fédération UMP avait présenté, mi-mars, le modus operandi du scrutin - dont le premier tour est prévu du 31 mai au 3 juin -, l'eurodéputée s'élève contre l'idée d'organiser un «vote censitaire». La formule est très dure. Puisque le match est déjà plié, pourquoi demander aux sympathisants UMP de se mobiliser pour élire une championne déjà désignée — moyennant trois euros ? Tout le contraire du gra