Le chef de l’Etat avait entamé jeudi matin sa première visite dans le pays. Récit des grandes et petites histoires de ce voyage.
Des rumeurs de remaniement jusqu’à Shanghaï
Vendredi, 19h45, institut Pasteur de Shanghai. Le Président est annoncé dans quelques minutes. Tout monde attend rangé derrière les cordons de sécurité. Puis c'est une gentille cohue dans les couloirs des nouveaux locaux de l'Institut Pasteur. François Hollande dévoile une plaque. Signe un livre d'or. Laurent Fabius entre dans une pièce où les chercheurs en blouse blanche l'applaudissent. Conscient du quiproquo, il lâche : «Je ne suis pas François Hollande. Mais le Président arrive.» Devant une image d'une cellule infectée, le chef de l'Etat se demande si «c'est pour une recherche?» Silence du patron du laboratoire. «Ah, c'est secret», lâche le Président. L'autre grand secret qui excite la caravane présidentielle depuis quelques heures, ce sont les rumeurs d'un possible remaniement qui sont arrivées jusqu'en Chine. Un ministre, croisé dans les couloirs de l'Institut, hausse les épaules. «Pour remanier, il faut un moment politique, or on n'y est pas.» Pour autant, ce ministre plaide pour des changements, notamment à Matignon, mais précise : «Entre changer de dispositif et remanier, il y a de la marge». Lui est convaincu que cette idée de gouvernement resserré, pourtant défendue par plusieurs ministres, ne rime à rien. «On fait quoi? On vire qui? Tous les ministres délégués. Mais beauco