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Analyse

Jean-Pierre Raffarin, un chaperon rouge pour François Hollande

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Populaire en Chine, le vice-président du Sénat est du voyage officiel, pour prévenir tout accroc.
Jean-Pierre Raffarin au Sénat, à Paris, le 22 octobre 2010. (Photo Charles Platiau. Reuters.)
publié le 24 avril 2013 à 21h36
(mis à jour le 25 avril 2013 à 11h25)

Voyager en Chine avec «La Fa Lan» - littéralement «l'orchidée qui tire la loi» -, c'est un peu se prendre pour un empereur. «Aucun contrôle de sécurité, les autoroutes dégagées pour nous, de somptueux dîners à la table des dirigeants…» Jean-François Copé s'en souviendra longtemps : «Lorsque j'ai quitté Jean-Pierre Raffarin, après trois jours à ce régime, c'était les douze coups de minuit ! Je me suis retrouvé coincé à l'aéroport et dans les embouteillages.» Dominique Bussereau, vieux complice, de tous les voyages depuis quarante ans, confirme : «Là-bas, tout le monde l'adore !» A peine rentré du Davos chinois, sur l'île paradisiaque de Hainan, La Fa Lan, plus connu ici sous le nom de Jean-Pierre Raffarin, reprend son bâton de mandarin. Au service des «intérêts de la France» et de François Hollande en visite d'Etat à Pékin.

Fiches. Un blanc, un bug, un couac ? Le Président pourra compter sur «le chef des pompiers», comme le surnomme la presse officielle chinoise depuis qu'il a éteint l'incendie antifrançais allumé par Nicolas Sarkozy en 2007. Son entregent sera utile. Les Chinois se méfient de Hollande, comme chaque fois qu'il faut accueillir un nouveau dirigeant. Et l'ambassade de Chine en France a fourni quelques fiches, sur le Premier ministre qui a reçu le dalaï-lama à Nantes, ou sur l'un des conseillers de l'Elysée, Nicolas Revel, demi-frère de Matthieu Ricard, maître bouddhiste et proche d