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Libération

Bartolone bichonne ses députés

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publié le 25 avril 2013 à 22h16

Il feint de s'étonner de sa nouvelle aura. Depuis la fin de l'été, Claude Bartolone avance ses pions un à un depuis l'Assemblée nationale, son bastion. Attaquant avant tout le monde le totem des 3% de déficit, plaidant pour le report du non-cumul des mandats à 2017, avant d'asseoir définitivement son magistère sur le Palais Bourbon lors du marathon sur le mariage pour tous. Tout en multipliant les colloques - patrons, intellectuels, féministes, jeunes élus… - et les voyages à l'étranger (dont un crochet par le Mali en mars qui a fait grincer des dents au sommet de l'Etat). «Il ne va pas s'interdire de travailler pour ne pas renvoyer aux autres leur image moins active», plaide un de ses proches, faussement candide. «Bartolone avait le choix entre être Accoyer et être Chaban-Delmas, plaisante un député PS. Apparemment, il a choisi Chaban.»

Mais c'est loin des sunlights que s'est déroulé ce qui a le plus alimenté les supputations sur son rôle pivot dans la majorité. D'abord un dîner à quatre à l'Elysée - le couple Hollande et le couple Bartolone - puis, en retour, un déjeuner avec le chef de l'Etat à l'Hôtel de Lassay, la résidence du président de l'Assemblée. Alors quand Hollande lance son opération transparence sans même passer un coup de fil, le coup est rude et la contre-attaque à la hauteur de l'affront. Depuis quinze jours, «Barto» bataille contre cette «démocratie paparazzi» et pose en rempart de députés dépités. Depuis le début de la c