Ses amis s'inquiètent. L'un deux arrose de SMS les figures de la majorité pour s'alarmer de voir le Président ne plus écouter personne… «Il n'est pas prisonnier de son entourage, le défend un conseiller présidentiel. C'est un nuage gazeux qui déborde largement l'Elysée.» Hollande décroche ? Depuis son arrivée rue du Faubourg Saint-Honoré, beaucoup s'inquiètent de le voir perdre ses «capteurs» dans la société. Exercice dans lequel il a pourtant excellé pour sa conquête du pouvoir. «Il faut qu'il sorte de cette idée de hauteur indispensable qui l'amène à ne plus voir la majorité», insiste un ministre proche du chef de l'Etat. «Le pouvoir est nulle part et partout, ce qui ne correspond pas à la Ve République qui est la verticalité du pouvoir par excellence», dit un hiérarque socialiste. Or cette verticalité, poursuit-il, «Hollande la croit contre-productive et source d'explosions».
Candidat, Hollande l'avait annoncé : «Moi président de la République, […] je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Elysée.» Le chef de l'Etat s'en est tenu à sa promesse… avant de céder à ses proches qui le pressaient d'ouvrir les portes de l'Elysée aux députés. En pleine crise Cahuzac, Hollande a convié certains parlementaires pour un apéritif. Trois fois en une semaine. Une quinzaine de députés à chaque séance. De «vraies réunions» où le Président «note tout», rapporte un participant. Hollande