Menu
Libération
portrait

Pierre-Yves Bournazel, l’UMPétrant

Article réservé aux abonnés
Candidat à la primaire UMP pour la mairie de Paris, cet outsider de 35 ans s’imagine frondeur quand il la joue très classique.
Le 22/04/13 Pierre-Yves Bournazel, candidat à la primaire UMP pour la mairie de Paris. COMMANDE N°2310-0447 (Edouard Caupeil)
publié le 25 avril 2013 à 19h06

Petit candidat cherche vent dans le dos. Depuis trois mois qu’il s’est lancé dans la primaire parisienne de l’UMP pour les municipales, Pierre-Yves Bournazel se démène pour tenter de jouer dans la même cour que la candidate vedette. Las, la campagne est une mer d’huile. Nathalie Kosciusko-Morizet se pâme, très haut en tête des sondages, à tel point que Rachida Dati, flairant le match déjà joué, a déclaré forfait. Primaire pliée ? Le conseiller de Paris de 35 ans, lui, s’accroche, trépigne et veut croire que son heure viendra d’ici le premier tour (du 31 mai au 3 juin). Peut-être ce soir, lors du premier débat télévisé entre les cinq candidats durant lequel il rêve d’aller mordiller les mollets de l’ex-ministre de l’Ecologie.

Promis, juré, ce sera fair-play. «Je n'ai pas d'hostilité pour la personne, elle est de ma famille politique, nous serons amenés à travailler ensemble», jure la main sur le cœur celui qui a lissé ses critiques, ces derniers temps. Mais il se craquelle un peu, le vernis du compétiteur modèle. PYB a beau réciter son code de bonne conduite, on devine qu'il ne peut plus la voir en peinture, la NKM. Tout juste glisse-t-il que «les Parisiens n'élisent pas une image». Mais on le sent bouillir devant la faveur média dont bénéficie l'ultrafavorite écolo-bobo-geek. Kosciusko par ci, Nathalie par là, et lui alors ? Plus il assure de son respect ses rivaux tenus par une charte de non-agression de rester courtois, plus on sent qu'il est prêt